Le Maneki Neko - Le Maneki Neko
Le Maneki Neko
Le Maneki Neko, littéralement le « chat qui fait signe », est un personnage très populaire au Japon. Avec sa patte levée, il semble nous saluer et nous inviter à entrer là où il se trouve.
Plus qu’une simple statuette, le Maneki Neko est considéré par des millions de Japonais comme un véritable porte-bonheur. C’est un objet puissant qui montrerait des effets tangibles sur notre vie.
Ce n’est donc pas que pour son air amusant que de nombreux restaurants, commerces ou entreprises décident d’un placer un représentant derrière leur vitrine.
Vous allez bientôt le découvrir : ce chat japonais est populaire dans la société depuis très longtemps. Ses origines sont aussi bien réelles que légendaires et nous montrent le rôle important qu’il a joué.
Origine historique du Maneki Neko
Au sixième siècle au Japon, un étonnant empereur décida de faire de son chat un noble, un peu à la manière dans le despote romain Caligula accorda à son cheval le titre de sénateur.
Depuis cet évènement une association forte a été établie être la noblesse et cet animal.
Au Japon, posséder un chat comme animal de compagnie est en réalité un phénomène assez nouveau. Longtemps, ce privilège (car oui, passer du temps avec une adorable petite boule de poil est un véritable privilège) était réservé aux plus hautes castes de la société.
Tout au long de l’époque médiévale, les chats étaient gardés dans des palais où ils occupaient plus un rôle de « meuble » que d’animal. Souvent, ils étaient cantonnés à une pièce. Ils ne pouvaient se déplacer librement. En fait posséder un chat était plus une marque d’aristocratie que l’expression d’un amour pour les animaux.
Au début du 17ème siècle toutefois, deux évènements marquants vinrent bouleverser tout cela.
D’une part, l’arrivée au pouvoir du Shogun (une sorte de dictateur militaire) vit la destruction de tout un tas de symboles lié à la noblesse. Le but était au moins de diminuer leur influence et de ridiculiser ceux qui autrefois avaient eu le pouvoir. Ainsi, posséder un chat ne fut plus réservé à une élite.
D’autre part, le pays fut à cette époque frappée par une prolifération de rats. Les rongeurs détruisaient les récoltes des paysans. Ils se nourrissaient également des vers à soie. Ceux-ci produisaient à l’époque un des biens commerciaux clés de Japon. Un décret impérial exigea donc la libération de tous les chats. Il mit aussi en place des sanctions contre quiconque leur ferait du mal.
Selon les historiens, ces deux évènements mis ensemble offrirent au chat japonais une place de choix dans la culture locale. La popularité du Maneki Neko s’expliquerait ainsi de cette manière…
Plusieurs légendes
Nous avons vu une explication historique sérieuse qui pourrait expliquer pourquoi le Maneki Neko est présent dans la culture japonaise. Toutefois, cela ne nous explique pas le rôle qu’il y occupe précisément…
Ce qui est frappant avec le Maneki Neko, c’est le nombre invraisemblable de mythes et de légendes populaires qui existent autour.
Nous avons choisi d’en sélectionner deux pour vous parmi les plus les plus répandues et les plus amusantes. Les voici.
Le bienfaiteur du temple
Il existe une histoire au Japon qui nous raconte comment, par un jour d’orage particulièrement violent, un riche marchand courut s’abriter sous un arbre près d’un temple de Tokyo.
Alors qu’il attendait patiemment que le vent tombe et que la pluie cesse de s’abattre, l’homme vit un chat passer devant lui.
Il frotta ses lunettes. L’homme se gratta le menton et se pinça pour vérifier s’il ne rêvait pas ! Il avait bien vu ! Le chat semblait lui faire signer de la patte, comme l’invitant à rentrer dans le temple. Incrédule mais curieux, le marchand le suivit. Quelques instants plus tard, la foudre s’abattra sur l’arbre en dessous duquel il s’abritait.
Reconnaissant envers l’animal à qui il devait désormais la vie, il offrit des sommes considérables au temple qui prospéra. Il ne connut depuis lors plus un seul jour de disette.
Lorsque le chat mourut, une statue géante fut érigée en son honneur. Cette statue précisément serait le Maneki Neko originel.
Le protecteur de la courtisane
Ici encore, notre histoire se déroule dans la ville de Tokyo.
Là vivait une courtisane et son chat dans un relatif calme. L’humaine et l’animal avaient appris à s’apprivoiser mutuellement.
Une nuit, alors que sa maitresse travaillait dans un bordel, le chat se mit à frénétiquement tirer sur son kimono. Peu importe où elle allait ou ce qu’elle faisait, le félin ne la lâchait pas.
Soucieux de garder le calme de son établissement, le propriétaire du lieu lui trancha la tête d’un coup de katana. Au moment où la tête du pauvre animal tomba, elle se mit mystérieusement à voler en direction du plafond. Là, elle s’attaqua à un serpent qui regardait la jeune courtisane d’un œil mauvais.
Consciente que son ami à poil s’était sacrifié pour elle, la jeune femme fut dévastée par le chagrin. Une de ses amies lui confectionna alors une petite figurine à l’effigie de son compagnon afin de lui remonter le moral.
Cette figurine, vous la connaissez : il s’agit du Maneko Neko.
Sources
Le Maneki Neko : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maneki-neko
Informations sur différents types de chats porte-bonheur : https://la-porte-du-bonheur.com/collections/chat-porte-bonheur
Informations sur la place du chat au Japon : https://www.kanpai.fr/voyage-japon/japon-pays-chats