le mythe du tueur de bébé
Un mythe populaire très répandu prétend qu’un chat peut se coucher sur un bébé. Il peut ainsi involontairement causer sa mort par suffocation. Malheureusement, même certains professionnels de la santé véhiculent un tel message.
Nous avons mené nos propres recherches, en plus d’éplucher les nombreux articles, rapports pédiatriques et rapports d’autopsie publiés sur le sujet afin de trouver l’existence de bébés décédés par une suffocation causée par un chat. Nous n’avons répertorié qu’un seul cas en Amérique du Nord, en 1932, au Connecticut. Or, à cette époque, le syndrome de la mort subite du nourrisson n’était pas connu des médecins. Le chat était-il vraiment en cause dans cette histoire?
Ce mythe a presque disparu à l’aube de l’an 2000 mais, malheureusement, un journal désireux de vendre plus d’exemplaires l’a fait renaître en publiant sur sa page couverture qu’un bébé était mort par une suffocation causée par un chat. Évidemment, le rapport d’autopsie mentionne que, finalement, la mort du bébé avait été causée par le syndrome de la mort subite. L’article n’est alors pas publié sur la première page du journal, mais plutôt sur la page 27… dans le coin inférieur gauche de la page.
Un mythe qui persiste
Les chats adorent les berceaux des enfants. Ils sont chauds et aussi confortables. De plus, ils sont souvent le centre de l’attention des membres de la famille et des visiteurs. Les odeurs qui s’y trouvent sont particulièrement intéressantes à découvrir. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir un chat lécher les lèvres des jeunes enfants. Le chat adore les lèvres couvertes de lait.
Par contre, même si votre chat avait l’occasion de partager le berceau de votre enfant, il ne se coucherait pas sur celui-ci. Il est même peu probable qu’il se colle contre le petit (et c’est tant mieux ainsi).
Mon enfant et les allergies
Des études* montrent qu’un bébé exposé à un chat au cours de la première année de sa vie voit alors ses chances de souffrir d’allergies réduire de 50 %. (TOUTES ALLERGIES CONFONDUES et non pas seulement les allergies aux chats).
De plus, ce bébé aura surtout 75 % moins de risque de souffrir d’allergies aux animaux. 98 % moins de risque de développer une allergie envers le chat avec lequel il a partagé son lit.
Bonne nouvelle, n’est-ce pas? Alors n’hésitez pas à la partager avec vos proches afin que nous puissions, tous ensemble, faire mourir ce mythe qui occasionne l’euthanasie de plusieurs chats chaque année.
* Ces données sont tirées de différentes études, dont celle publiée dans l’édition no 28 du Journal of the American Medical Association du Henry Ford Hospital
Source educhateur.com